Les prémices de la guerre

-Inandil... Inandil, répond à mon appel... J'ai d'importantes questions à te poser.

Druaga était en pleine méditation dans sa forêt pour utiliser sa télépathie et communiquer avec Inandil, l'esprit gardien qui était le plus proche de la capitale humaine. Le premier gardien du continent était très inquiet : aux nouvelles qu'on lui avait apporté, les humains seraient en train de préparer une attaque contre eux, malgré la paix fragile qui avait été instaurée. Pour Druaga il n'y avait qu'un seul fautif, : Vénarie. Il était beaucoup trop imbu de sa personne et ignorait les avertissements des autres gardiens. De plus, si les elfes venaient à disparaître de la foret d'Inandil, qu'est ce qui les empêcherait de continuer pour tous les éradiquer ? Le gardien éprouvait des regrets à prendre partie, mais la vie d'un peuple était en danger de mort, son peuple. Celenus lui avait apporté d'étranges paroles au sujet des temps à venir. Il devait prendre des décisions maintenant pour tenter d'endiguer la guerre que les humains persistaient à vouloir faire. Il ne savait plus quoi faire pour rester neutre et tenter de garder la paix sur le continent, depuis leurs arriver tout n'avait fait qu'empirer. Bien sur il y a quand même eu l'apparition de nouveau gardien dont Etheron qui est très sympathique, mais également Vénarie. Druaga ne savait rien de lui, personne ne l'avait encore vu de suffisamment près pour l'identifier et il refusait tout contact. Autant dire que tout lui semblait perdu d'avance.

Inandil vaquait à ses occupations habituelles : comme tous les jours, il s'assurait que son peuple ne manque de rien. Après s'être informé des souhaits et plaintes des elfes de sa forêt, le gardien à l'apparence animale avait de nouveau plongé dans ses pensées par rapport aux mouvement inhabituels des habitants humains proches de lui : le peuple de Terrami. C'est exactement à ce moment là que le plus ancien des gardiens le contacta. L'arrivée de Druaga dans sa tête avait toujours fait grincé des dents de gardien bestial, malgré le fait qu'il appréciait sa conversation. Soupirant, Inandil répondit selon le même procédé dans l'esprit du grand gardien de la Terre-Mère, non sans oublier les sermons traditionnels et habituels qui accompagnaient les conversation télépathiques.

"T'as toujours pas trouvé un moyen de me faire savoir que tu vas rentrer dans ma tête AVANT d'y entrer comme un fauve plonge sur sa proie ?"

Son ton était grognon bien qu'il eut remarqué l'urgence de la demande de son égal. Il en avait juste marre d'avoir l'impression de se faire piétinner le cerveau à chaque fois que Druaga voulait s'entretenir avec lui. Et vu la distance entre leur forêt, ce moyen de communication était le seul qu'ils pouvaient employer. Malheureusement. Mais la conversation avait déjà pris du retard et avant d'attendre une réponse à sa rhétorique, Inandil avait déjà repris l'initiative de la conversation.

"Sinon, quelle urgence te traine dans ma tête de si bonne heure ? Un soucis ?"

Bien qu'il eut sa petite idée sur la question, le gardien à la fourrure violette préférait laisser Druaga poser ses questions, à quoi il répondrait sans chercher à raconter masse de détails qui le fatiguaient. Il ne s'était pas autant éloigné des autres elfes parce qu'il adorait la compagnie après tout.

Comme à son habitude Inandil était agacé de sentir Druaga dans son esprit, il ne pouvait l'en blâmer, mais il n'avait pas d'autre moyen pour communiquer plus rapidement et ses interrogations ne pouvaient attendre. La situation ne pouvait souffrir d'un quelconque retard.

-Inandil, j'ai à te parler, les éclaireurs m'ont rapporté que les humains dans la ville proche de ta forêt préparait une attaque, de plus Celenus m'a tenue des propos énigmatiques, j'ai besoin de savoir si cela est vrai ou non. Car si les humains s'en prennent à nos forêts je me verrais dans l'obligation de devoir faire prendre les armes aux elfes pour défendre leurs survie. Cela n'est pas une décision prise à la légère et j'ai besoin d'une confirmation supplémentaire, tu es le gardien le plus proche d'eux. Tu dois avoir un point de vue différent. De plus je n'ai toujours eu aucune réponse de l'esprit gardien de cette ville, peut être peux-tu m'en apprendre plus sur celui-ci ?

Le but de Druaga n'était pas d'entrer en guerre, mais plutôt de préparer à se défendre contre leurs possible futur assaillant. Il n'y aurait rien de bon à ce que ces deux peuples entrent en guerre hormis de nombreuses victimes. Le maître gardien ne comprenais pas ces humains qui ne pouvaient se satisfaire de ce qu'ils avaient et qui réclamaient toujours plus. Il les aurait acceptés sans problème si les circonstances avaient été différente. Seulement il se doutait que l'esprit gardien de cette ville devait y être pour quelque chose. Il lui fallait maintenant des réponses.

Inandil soupira. Etre dérangé pour ce genre de choses l'agaçait. Déjà qu'il avait du mal à supporter la présence de ses semblables et des elfes, alors s'inquiéter pour les humains était bien au dessus de ses forces, ou du moins de ses envies. C'est donc non sans grogner qu'il répondit à l'assaut mental de Druaga.

"Ca fait déjà pas mal de temps que les humains bidouillent aux alentours de ma forêt, et c'est pas la première fois que je les renvoie chez eux la queue entre les jambres ! Il y a toujours de l'animation dans cette drôle de terre et franchement, je ne m'intéresse pas à leurs activités. Tant qu'ils ne détruirons pas ma forêt, je n'aurai pas à me prendre le chou avec eux."

L'aversion d'Inandil pour les créatures du monde n'était tabou pour personne chez les gardiens. Il était facile de deviner qu'il voulait vite finir la conversation avant même de l'avoir débutée. Quoique cette fois, vu le "sérieux" de l'affaire, le gardien xénophobe avait bien voulu répondre à toutes les interrogations de son compagnon.

"Quant à celui qui les tient sous sa coupe, je ne l'ai jamais vu non plus, mais ses hommes puent la rage et le sang. Et leur mort ne fait que salir davantage la Terre-Mère. C'est un poison qui ne cesse de s'étendre. Les petits homme de la gerdienne de la terre puent aussi, mais il n'y a rien de comparable... On dirait qu'ils sont les oeufs des rapacent qui souillent nos arbres."

Les explications n'avaient jamais été son fort, mais l'homme-bête ne savait expliquer ce qu'il ressentait envers eux avec les mots. Seule l'aversion qu'il leur portait pouvait imager cette détresse.

Druaga avait eu un semblant de réponse de la part de son ami, seulement il n'apprenait que peu de choses supplémentaires. Même si Inandil était fière d'avoir chassé quelques humains, Druaga ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui, car ce qui faisait sa force pourrait aussi causer sa perte, l'arrogance de celui-ci n'était pas à prendre à la légère.

-Je suis navré de t'avoir dérangé pour si peu, que la nature de protège et veille sur toi mon ami.

Le maître gardien avait rompue le contact, Inandil l'aurait fait lui même sinon. De plus il ne pouvait rien lui apprendre de plus que ce qu'il venait de lui révéler. Pourtant, son pressentiment lui disait qu'il devait faire quelque chose et maintenant, seulement il ne pouvait quitter la forêt, même s'il souhaitait tout arranger il était comme un oiseau en cage. C'était à la fois un don et une malédiction, il ne pouvait pas non plus se reposer sur les autres gardiens, surtout que les plus concernés n'était que les forêts elfiques du continent, Celenus et Feredyn n'aurait pas de problème, du moins c'est ce qu'il pensait. Druaga ne pouvait s'empêcher d'avoir également une pensée triste pour Penesiola, même si sont comportement était semblable à celui d'une enfant, il avait envie de la protéger comme les autres, seulement, contre une armée d'humain, il n'était pas certain de pouvoir y parvenir.